NFC Eastory : Les Années 1970 (5)

NFC Eastory : Les Années 1970

Retour vers les sommets avec Allen

                Avec ses franchises historiques, ses rivalités animées, ses fans acharnés et ses moments dramatiques, la NFC East est sans aucun doute la division la plus représentative de ce qui fait du football américain le sport le plus populaire des États-Unis. Pour cette raison, les blogueurs francophones de la NFC East vous invitent à découvrir les moments incroyables qui ont forgé la renommée de cette fantastique division.

               Tout au long de la saison, Gauthier de Big Blue Blog, Martin de Bourgogne et Or, Maxime & Hughes de Dallas Cowboys France et Aurélien de Philadelphia Eagles France publieront simultanément sur leurs blogs respectifs une série d’articles, chacun racontant en détails une décennie de l’histoire de leur franchise, des années 30 à maintenant.

                 La décennie 1970 est donc la première de l’après Preston-Marshall. C’est aussi, sur le plan sportif, un retour sur le devant de la scène.

                Mais l’année 1970 n’est pas encore dans cette dynamique, c’est tragiquement qu’elle commence. En effet, avant même le début de la saison, Vince Lombardi (qui avait ramené les Redskins à un bilan positif l’année précédente) décède. C’est le coach de la ligne offensive, Bill Austin, qui prend le relais. La saison est décevante, avec un bilan final de 6 victoires pour 8 défaites, la faute à un mois de novembre catastrophique. Après une éphémère séparation en 1969, les quatre équipes de la NFC East actuelle sont à nouveau rassemblées dans une division à cinq franchise qui comprend également les Cardinals de Saint Louis. Les Redskins perdent leurs rencontres contre les Cowboys et Giants mais s’imposent deux fois contre les Eagles. Il s’agit aussi de la dernière année où Sonny Jurgensen est titulaire sur une saison complète. Il lance pour 2323 yards et 23 touchdowns, soit le deuxième meilleur total de la ligue. Il domine également la ligue en pourcentage de passes complétées (59.9%). L’autre star de l’équipe, c’est le joueur de deuxième année Larry Brown, déjà très en vue lors de sa saison rookie. En 1970 il est tout simplement le meilleur coureur de la ligue en gain de yards (1125). Il devient aussi le premier running back à courir plus de 1000 yards dans l’Histoire de la franchise et remporte le titre de meilleur coureur de la NFL, que seul Cliff Battles avait remporté avant lui pour les Redskins. Dans les airs, WR Charley Taylor et TE Jerry Smith restent les meilleures armes de Jurgensen avec 17 touchdowns réceptionnés à eux deux.

Jerry Smith

Jerry Smith

                Cette année 1970 est donc dans la continuité de la dernière décennie, et c’est réellement en 1971 que la franchise va prendre un virage important. La franchise engage George Allen en tant que head coach et general manager. La philosophie de Allen est de faire joueur des joueurs confirmés plutôt que des jeunes. Il trade par exemple bon nombre de ses choix de draft. L’équipe devint donc sous son ère la plus vieille de la ligue. Celui-ci va redresser la franchise et en faire une des valeurs sûres des années 1970.

                En effet, dès la première saison, les Redskins se qualifient pour les playoffs. Allen débute avec cinq victoires consécutives. La deuxième moitié de saison est moins dominante et les Redskins laissent échapper de peu le titre de division à leurs meilleurs ennemis, les Cowboys de Tom Landry, futurs vainqueurs du Superbowl. Les Redskins échouent eux de peu        au premier tour des playoffs en s’inclinant 20-24 face aux 49ers. Washington avait pris le dessus en première mi-temps avant de se faire dépasser en seconde. Au poste de quarterback, Allen fait confiance à Billy Kilmer qui restera son quarterback titulaire durant sa présence à Washington. Sa meilleure cible durant cette année sera Roy Jefferson, receveur en provenance des voisins de Baltimore. Au sol, Brown amasse encore 948 yards. On notera aussi que le kicker Curt Knight mène la ligue en nombre de field goal réussis (29). Le defensive back Mike Bass réussit lui 8 interceptions (troisième total de la NFL).

Mike Bass (numéro 41)

Mike Bass (numéro 41)

                En 1972, au sommet de la rivalité, Redskins et Cowboys se disputent encore la tête de la division. Cette fois ci les Redskins prennent le meilleur, avec un bilan de 11 victoires pour 3 défaites. Au premier tour des playoffs, les Redskins affrontent les Packers et leur duo de running backs (Brockington et MacArthur) redoutable dans une saison déjà résolument tournée vers l’attaque au sol et le combat des tranchées. Pour stopper ce jeu de course, Allen aligne 5 joueurs sur sa ligne défensive, ce qui est une réussite puisque les Redskins éteignent l’attaque de Green Bay et s’imposent 16 à 3. La finale de conférence se joue alors… face aux Cowboys ! Un des matchs qui a marqué la rivalité. Les deux équipes l’ont emporté chacune à domicile lors de matchs serrés pendant la saison régulière. Mais cette fois ci, les Redskins ne laissent aucune chance aux Cowboys et s’imposent 26 à 3 au RFK stadium. Comme contre les Packers, le kicker Knight est parfait, à 4/4. Offensivement, le trio Kilmer, Taylor et Brown fonctionne à plein régime. Washington remporte surtout le duel physique, asphyxiant totalement l’attaque de Dallas. Retour sur match marquant dans la vidéo ci dessous. 

                La franchise tient donc sa première opportunité de remporter un Superbowl. Il s’agit du Superbowl VII qui se dispute à Los Angeles face aux Dolphins de Miami le 14 janvier 1973. Les Dolphins qui arrivent d’ailleurs invaincus à ce rendez-vous. Les Redskins n’arrêteront pas cette série, s’inclinant 14-7, dans un match où l’attaque a été complètement réduite au silence, le seul touchdown de Washington étant à mettre au crédit de Mike Bass, sur un fumble recouvert suivant un fieldgoal manqué par Miami. Il permet alors à l’équipe de revenir à 7-14 alors qu’il ne reste que quelques minutes à jouer dans le quatrième quart-temps.  Les Redskins récupèrent une dernière fois le cuir avec un peu moins de deux minutes à jouer, mais Billy Killmer ne trouve pas ses receveurs et finit par se faire sacker sur le 4th down.

             1             2             3             4             Total
MIA       7             7             0             0             14
WAS      0             0             0             7             7

                Sur le plan individuel, Larry Brown est tout de même élu MVP de la saison. Il cumule 1216 yards, soit son meilleur total en  carrière et le deuxième de la saison, derrière un certain OJ Simpson. Killmer domine quant à lui la NFL en touchdowns lancés, avec un total de 19. Le linebacker Chris Hanburger réalise lui une grosse saison du côté de la défense et se pose comme le successeur de Sam Huff. Il est d’ailleurs désormais entré au Hall of Fame.                La franchise manque donc le titre, qui revient à Don Shula, lui qui avait terminé sa carrière de joueur à washington.

                En 1973, Allen mène les Redskins en playoffs pour la troisième année consécutive. Encore une fois, les Cowboys sont les principaux rivaux. Les deux franchises terminent avec un bilan identique de 10 victoires pour 4 défaites et une nouvelle chaque équipe a remporté la confrontation à domicile. En playoffs, les Redskins se frottent aux Vikings, et ils s’y piquent. Défaite 27 à 20 face à Fran Tarkenton et ses compères. Au niveau individuel, pas de grosses révélations. Le kick-returner Herbert Felton Mul-Key est tout de même sélectionné pour le pro-bowl grâce à ses 1114 yards retournés.

Le look très funky de Herbert Felton Mul-Key

Le très funky Herb Mul-Key

                La saison 1974 est presque une copie conforme de la précédente, à l’exception que cette fois les Cowboys laissent filer les playoffs. Les Redskins terminent une nouvelle fois avec un bilan de 10 victoires et 4 défaites, soit le même que les Cardinals qui remportent toutefois la division grâce à leurs victoires sur les deux confrontations. En playoffs la franchise se déplace en Californie pour y affronter les Los Angeles Rams. Défaite 19-10 au bout d’un gros combat défensif ponctué par une interception retourné en touchdown de Isiah Robertson qui assoie la victoire de son équipe. A l’instar des Bengals ces dernières années, les Redskins se posent en losers des playoffs. Juste pour l’anecdote, un certain Joe Theismann menait les statistiques de l’équipe pour les retours de punt. Et à l’issu cette saison, Sonny Jurgensen prend sa retraite après 11 saison à Washington.

                Pour la première fois depuis son arrivée dans la capitale, Allen ne parvient pas à qualifier la franchise pour les playoffs en 1975, la faute à deux défaites pour conclure la saison. Les Redskins terminent troisième de la division avec une fiche de 8 victoires et 6 défaites. Cardinals et Cowboys vont en playoffs. Billy Kilmer réalise quand même une bonne saison avec 2440 yards et 23 touchdowns et fait ainsi partie du top 5 des quarterbacks de la NFL. Il fait notamment briller un jeune receveur, en la personne de Frank Grant qui cumule 776 yards et 8 touchdowns. Au sol un autre jeune s’illustre, le rookie Mike Thomas, sélectionné en 108ème position de la dernière draft, qui avec ses 919 yards remporte le titre de rookie offensif de l’année. Ces deux jeunes joueurs poussent doucement Larry Brown et Charley Taylor vers la sortie. Malgré tout, ce dernier devient le leader pour les réceptions en NFL lors du dernier match de la saison face aux Eagles. Il totalise alors 634 réceptions.

Mike Thomas

Mike Thomas, rookie offensif en 1975

                Malgré l’éclosion de jeunes talents comme Thomas, George Allen continue de compter sur des joueurs d’expériences et lors de l’inter-saison 1976 il fait signer le fullback John Riggins, 27 ans, en provenance des New York Jets. Il ne savait pas encore qu’il allait écrire les plus belles pages de l’Histoire de la franchise. Lors de cette saison 1976 on retrouve les trois franchises en forme de la NFC east, c’est-à-dire les Cowboys, Cardinals et Redskins. La première place revient aux Cowboys, alors que les Redskins et Cardinals sont à égalité avec un bilan de 10 victoires pour 4 défaites. C’est finalement la franchise de Washington qui retrouve les playoffs après une petite année d’abstinence, grâce à un meilleur bilan dans la division et notamment deux victoires contre Saint Louis. Mais comme à leur habitude, les protégés de George Allen se loupent en playoffs, éliminés 35 à 20 par les Vikings. A l’entrée du dernier quart-temps, le match était déjà plié avec un score de 35 à 6. L’ultime sursaut des Redskins n’y change rien. Foreman et McClanahan, deux running backs des Vikings ont largement contribué à la victoire des leurs avec chacun plus de 100 yards au compteur.

                A titre individuel, Frank Grant est le seul à se démarquer en tant que receveur. Il gagne en tout 818 yards. Il faut dire que le futur hall-of-famer Charley Taylor ne participe pas à cette saison. Au lancé, Billy Kilmer laisse progressivement sa place à Joe Theismann. Les deux quarterbacks se partagent les snaps. Au sol, Mike Thomas réalise encore une très bonne saison avec 1101 yards. John Riggins court quant à lui pour 572 yards. En défense, pour sa première saison dans l’équipe, Joe Lavender se distingue avec pas moins de 8 interceptions (troisième meilleur total de la ligue). Eddie Brown domine lui la NFL en punt returns, il y cumule 646 yards et un touchdown.

                L’année 1977 est la dernière de George Allen à la tête de l’équipe. Avec un bilan de 9 victoires pour 5 défaites, les Redskins manquent de peu les playoffs. Ils s’inclinent par deux fois contre les Cowboys, qui remportent la division. Le contrat du head coach ne sera alors pas renouvelé. Deux autres grandes figures de la franchise font leurs adieux cette année-là, il s’agit de Charley Taylor et Jerry Smith. Après une année sans jouer, Taylor revient pour une ultime saison discrète, avec seulement 18 yards. Il reste tout de même à ce moment le meilleur receveur de la NFL avec 649 réceptions pour 9110 yards et 79 touchdowns. 10 803 yards combinés et 540 points inscrits en tout. Jerry Smith aussi est très peu utilisé pour sa dernière saison, mais il quitte la ligue en tant que meilleur tight en end au niveau des touchdowns réceptionnés, avec 60 au total.  Ils doivent leurs statistiques monstrueuses à la longévité de leur carrière ainsi qu’à un passeur comme Sonny Jurgensen qui a su les gaver de bons ballons. Témoignage d’une attaque en manque de solutions, la meilleure arme des Redskins se trouvait en 1977 au sein de l’équipe spéciale, avec Eddie Brown qui réalise encore une grosse saison avec 1304 yards en punt et kick return.

Eddie Brown

Eddie Brown

                Un nouveau coach débarque donc en 1978, en la personne de Jack Pardee qui entrainait jusque-là les Bears. Il est bien connu de la franchise puisqu’il y a joué en tant que linebacker entre 1971 et 1973. Il s’agit de la première saison à 16 matchs. Il mène l’équipe à un début de saison canon avec 6 victoires et aucune défaite, puis c’est la dégringolade. Cinq défaites consécutives pour terminer, un bilan neutre de 8-8 et pas de playoffs. Ce sont les Cowboys et Eagles qui se qualifient. L’arrive de Pardee correspond aussi à l’avènement de Joe Theismann qui devient définitivement le quarterback titulaire de la franchise à 29 ans, poste qu’il ne lâchera plus  pendant huit ans. Cette année-là, l’équipe reste tout de même davantage tournée vers la course, avec une grosse saison de John Riggins, qui court pour 1014 yards. Et toujours dans cette grande tradition à Washington, un grand kick et punt returner sévit dans l’équipe. Il s’agit cette fois du rookie Tony Green qui cumule en tout 1484 yards. En défense, le vétéran safety de 33 ans Jake Scott termine sa carrière en réussissant 7 interceptions. Une sortie réussie.

Jack Pardee, joueur puis coach des Redskins

Jack Pardee, joueur puis coach des Redskins

                L’ultime saison de la décennie sera cruelle pour les Redskins. La NFC East s’affirme encore une fois comme l’une des plus relevées. Les Cowboys sont toujours au rendez-vous et les Eagles confirment leur saison précédente. Avant la dernière journée les Redskins affichent un bilan de 10 victoires et 5 défaites. Le même que les Eagles et Cowboys, ces derniers chez qui ils se déplacent pour cette dernière journée aux allures de playoffs. Encore un match historique plein de rebondissements qui a renforcé cette rivalité.

                Les Redskins démarrent fort avec un 17-0. Joe Theismann inscrit un touchdown à la course et en lance un autre pour Benny Malone, tout cela après que le kicker Mark Poseley a montré la voie avec un field goal en début de match. Mais les Cowboys se relancent totalement dans le deuxième quart-temps en inscrivant deux touchdowns et rentrent aux vestiaires avec seulement trois petits points de retard. Au retour des vestiaires, l’attaque des Redskins n’avance plus et ce sont les Cowboys qui reprennent la tête. 21-17 c’est le score à l’entrée du dernier quart temps, qui va être totalement fou. Washington se réveille, un field goal d’abord, puis deux touchdowns au sol par Riggins, dont un de 66 yards. Le score est alors de 34-21 à quelques minutes de la fin de la partie. Mais Roger Staubach n’a pas dit son dernier mot. Il trouve la endzone avec encore un peu plus de deux minutes à jouer. 34-28. Les Redskins doivent grignoter ce qu’il reste du chrono, mais leur attaque, si performante jusque-là, n’y parvient pas. Staubach récupère le cuire avec plus d’une minute et parvient à faire passer son équipe devant avec un nouveau touchdown. Theismann a une dernière chance avec une trentaine de seconde à jouer. Il pense pouvoir donner une opportunité à son kicker, mais après un moment de confusion les arbitres décident que l’ultime time-out a été appelé après que le chrono ait expiré. Les Redskins s’inclinent 35-34. Les Eagles l’emportent aussi, et dans la NFC Central les Bears écrasent leurs adversaires, ce qui leur permet d’atteindre les playoffs (grâce au tie-breaker de l’époque qui privilégie la différence de point) au dépend des Redskins avec le même bilan. Un énorme coup dur résumé dans la vidéo qui suit.

                Personne ne voyait vraiment les Redskins réussir une grande saison cette année-là, mais ils sont passés tout près de l’exploit. Jack Pardee reçoit d’ailleurs le titre de coach de l’année. Ceci notamment grâce aux progrès de Theismann qui a grandement limité ses interceptions, jusque-là son point faible. Il lance pour 2797 yards et 20 touchdowns malgré l’absence de cibles de prestige, la franchise n’ayant toujours pas trouvé le successeur de Charley Taylor. Le patron de l’attaque, c’est John Riggins, qui dépasse encore les 1000 yards. 1153 et 9 touchdowns (ainsi que 3 par les airs) pour être précis.

Theismann confie le cuir à Riggins

Theismann confie le cuir à Riggins

                C’est ainsi que s’achève cette décennie des années 1970, profondément marqué par George Allen et la rivalité avec les Cowboys. Après deux décennies plutôt médiocres, les Redskins ont retrouvé le devant de la scène. Il y aurait de quoi en écrire des pages. Seul manque un titre pour couronner le travail d’Allen. Mais Theismann et Riggins sont les nouveaux leaders d’une franchise qui ne compte pas s’arrêter en si  bon chemin.


 

Focus sur… George Allen

                Beaucoup de joueurs ont marqué les années 1970 des Redskins. On pourrait parler des defensive back comme Pat Fischer ou Mike Bass, des linebackers Chris Hanburger,  Harold McLinton ou Rusty Tillman. On pourrait aussi parler des joueurs de ligne offensive comme George Stark ou Len Hauss ou de ligne défensive comme Bill Brundige ou Diron Talbert. En attaque Larry Brown a également marqué cette décennie, et comment ne pas mentionner l’immense Charley Taylor. Mais c’est finalement sur le coach George Allen que j’ai décidé de m’arrêter, tant cette décennie ne peut être dissociée de lui.

George Allen

George Allen

                George Allen est né le 29 avril 1918 en Virginie. Il n’a pas eu une carrière de joueur de football de haut niveau, il a par contre passé des diplômes d’éducateur physique et a commencé à coacher des équipes  universitaires mineures. Il entre dans le monde de la NFL en 1957 avec les Rams de Los Angeles. Puis dès 1958 il rejoint les Bears de Chicago, en tant que scout, coordinateur défensif.

                Très populaire et plein de succès à Chicago, il aspire à un poste de head coach, mais pour cela il doit aller voir ailleurs. Il revient alors chez les Rams en 1966 avec qui il aura toujours un bilan nettement positif, mais il ne parvient pas à remporter le moindre match de playoffs (deux apparitions en cinq ans). En 1967 il est élu coach de l’année mais il est viré après la saison 1968 suite à des désaccords avec le propriétaire de la franchise, Dan Reeves. Mais les joueurs font pression sur ce dernier, et Reeves finit par céder, proposant à Allen un nouveau contrat de deux ans. Il ne parvient pas à donner le titre tant espéré aux Rams mais il quitte tout de même la franchise avec un meilleur bilan que n’importe quel autre head coach avant lui ici.

Allen en discussion avec ses cadres, Pardee et Hanburger

Allen en discussion avec ses cadres, Pardee et Hanburger

                C’est donc chez les Redskins qu’il rebondit. Après le décès soudain de Lombardi, la franchise cherchait un head coach de gros calibre, et c’est vers Allen qu’ils se sont tournés. On ne reviendra pas en détail sur son parcours à Washington, nous l’avons détaillé plus haut. Allen est un coach qui a maintenu la franchise à un haut niveau pendant toute sa présence, n’ayant jamais un bilan négatif. Seul lui manque ce titre. Il reste aujourd’hui le coach le plus influent que la franchise a connu derrière les deux titrés que sont Ray Flaherty et Joe Gibbs. Son mandat est aussi marqué par une très forte rivalité avec les Cowboys de Landry.

                Après son départ de la capitale, Allen n’occupera plus de fonction importante dans la ligue. Il décède en 1990 à l’âge de 72 ans et est introduit au Hall of Fame en 2002. L’actuel general manager des Redskins, Bruce Allen, est son fils. 


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Statistiques via http://www.pro-football-reference.com/

Un commentaire

  1. Toujours très intéressant de se plonger dans le passé: il me semble qu’à cette époque les équipes étaient plus patientes avec leurs joueurs, et prenaient le temps de les développer ; la pression médiatique est devenue tellement forte qu’elle peut influencer certaines décisions.
    HTTH

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